Pour ne pas que se perdent dans les méandres des messages les vers inspirés par la si féconde imagination de Cilio, je retracerai dans ce sujet tous ceux que sa plume - enfin, son clavier - aura égaré sur un morceau de parchemin...
Charme de ces étoiles descendues dans la nuit
Jusques au pas des portes nues de toute vie
Les Célestes s'enivrent des confidences grises
S'appropriant le givre des pavés de Venise
Rien n'a de sens que l'hymne portée par le vent
Que le silence qui coule à travers un instant
Suspendu dans les Cieux, cascade d'éternel
Dont s'abreuvent les yeux des modestes mortels
L'Homme n'a pour toute place dans ce paradis blanc
Que cette frêle trace ébauchée par le gant
D'une fillette jouant dans la ville endormie
Dimanche 8 mai - [CA' GRAZZIANO :: L'Etage Privé :: Suite de Cilio Dell'Arbero ::]
Les pavés répondent tout bas aux pas humides
Du marcheur égaré parmi les âmes arides
Aux quartiers de Venise l'homme s'est effacé
Pour s'emplir un instant de quelque humilité
Mardi 17 mai - [LA CITE :: Eglise San Siriano ::]
Privé de ses ailes, son aura demeure
Blotti dans le sel, son corps est candeur
L'ombre de ses pas n'est qu'étoile du soir
Lumineux trésor qui ne s'offre aux regards
Qu'en de fragiles secondes
Lovées entre deux mondes
Charme silencieux
Ange descendu des Cieux
Soir d'hiver
Apparition.
Mardi 13 septembre - [LA CITE :: Eglise San Siriano :: Le Parvis ::]
Ombre légère sur l'estampe au jour fuyant
Silhouette lointaine caressant le champ de neige
Femme d'encre animée par un divin sortilège
Emane de son corps un doux parfum d'Orient
Samedi 21 janvier - [VENISE :: CA' GRAZZIANO :: L'Etage Inférieur :: Le Petit Salon-Bibliothèque :: ]
Faucon ardent, féroce colombe
Qui de ses ailes transperce les astres
Un seul coup de bec érige la tombe
De notre liberté, frêle proie du rapace...
Jeudi 26 janvier - [VENISE :: CA' GRAZZIANO :: L'Etage Inférieur :: Le Petit Salon-Bibliothèque :: ]
Vertige des regards passés
Qui danse au coeur de la tourmente
Abîme de soie bleuté
Qui s'habille d'une nuit démente
Tu fuis le monde et ses yeux oppressants
Parmi eux tu t'imposes mais ton esprit s'oppose
A ces passions brisées par le manque incessant
De lumière et de temps pour que leurs fleurs éclosent
Et tu pleures, ô toi qui comptait les étoiles
Et tu pleures, car les hommes t'ont donné mal
Tu pleures dans le silence car le silence est ton coeur
Tu pleures dans l'ombre car l'ombre est ta demeure
Jusqu'au soir où ton rêve enfin commencera
Où la main de l'espoir enfin t'emportera...
Jeudi 27 avril 2006 - [VENISE :: CA' ADORASTI :: L'Etage Inférieur :: La Salle de Bal :: Divertissement Musical :: "Près des Fenêtres donnant sur la Terrasse"]