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 La Chambre de Luciano

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Luciano di Lorio
Ami de la Famille Adorasti - Ca'Adorasti
Luciano di Lorio


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MessageSujet: La Chambre de Luciano   La Chambre de Luciano PerleMer 17 Aoû - 4:49

[Premier Post]

Assis à son bureau, Luciano di Lorio rédigeait une lettre à l’intention de son meilleur ami, Andrea Lacryma Adorasti, le père de l’actuel Prince de la Ca’Adorasti. Son écriture soignée et élégante témoignait de l’excellente éducation qu’il avait reçu, tout comme sa dextérité prouvait qu’il était habitué à écrire de pareilles missives. Son visage hautain exprimait tantôt le contentement, tantôt l’agacement lorsqu’il était rebuté par une certaine tournure de phrase. Sa première page terminée, s’interrompit pour y jeter un regard critique. Une fois satisfait, il y versa du talc qui ferait sécher l’encre encore fraîche pour ensuite se saisir d’une nouvelle feuille. L’aristocrate fronça les sourcils, cherchant à reprendre la phrase qu’il avait entamée sur l’autre page. Un sourire méprisant lui vint aux lèvres lorsqu’il reprit sa plume et poursuivit de la façon suivante :

« … Tu serais amusé d’apprendre que ton fils est surnommé ‘mon époux de glace’ par sa Princesse. Ils sont si bien assortis : l’époux de glace et la mariée geignarde. Nul autre que toi aurait pu orchestrer une telle union. Si tu pouvais voir de tes propres yeux la détresse de cette pauvre enfant… Isolée au palais Adorasti, éloignée de son précieux frère, écartelée entre son attachement pour sa famille et sa due loyauté pour celle de son nouveau mari… Elle s’imagine peut-être que les membres de la maisonnée sont sourds à ses pleurnichements perpétuels ou aveugles aux rougeurs qui marquent ses yeux. »

Il prit une pause, son sourire s’accentuant.

« … C’est presque avec émotion que je reconnais mes propres noces dans celles de ton fils, à la différence près que celui-ci ne semble point pressé à accomplir son devoir conjugal. Je crois que je devrai lui rabattre les oreilles à ce propos. Ce garçon nécessite sans cesse qu’on lui rappelle le sens des priorités. Cela pourrait devenir lassant… si ce n’était de sa langue acérée qui le rend si agréable à côtoyer. Tu peux être fier de lui à ce sujet, car c’est bien l’un des seuls qui te rende gloire. On reconnaît ton sang à la manière dont il réplique. Je lui en fais d’ailleurs part, ce qui semble lui déplaire. À croire qu’il déteste qu’on lui rappelle qui est son illustre géniteur. Tel père, tel fils, n’est-ce pas?

Pour en revenir à un sujet plus prosaïque… »

Luciano émit un claquement de langue impatient car, arrivé au bas de la deuxième feuille, il réalisa qu’il ne lui restait plus de papier et que son compte-rendu était loin d’être terminé. Il devait dresser un rapport détaillé – et ponctué de ses commentaires prévenants – des dernières actions entreprises par Elio à Venise. La tâche devenait impossible si on ne lui amenait pas plus de papier à l’instant.

Le noble se redressa et alla sonner un domestique, ses doigts pianotant impatiemment contre la surface polie de son bureau. Il détestait être contrarié lorsqu'il écrivait à Andrea. Celui qui aurait le malheur de lui répondre en souffrirait.
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Gabriella Delmonti
Servante - Ca'Adorasti
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MessageSujet: Re: La Chambre de Luciano   La Chambre de Luciano PerleMer 17 Aoû - 17:18

[Chambre de Basileo]

Gabriella ne mit qu'une minute pour arriver dans la chambre de Luciano. Frappant à la porte puis entrant dans la pièce, elle regarda l'homme et demanda.

"En quoi puis-je vous être utile, Monsieur ?"

Elle se rendit compte que c'était la première fois qu'elle rencontrait cet homme. Il se trouvait que, par un roulement des répartitions des tâches entre les serviteurs, elle n'avait encore jamais nettoyé cette chambre.
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Luciano di Lorio
Ami de la Famille Adorasti - Ca'Adorasti
Luciano di Lorio


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MessageSujet: Re: La Chambre de Luciano   La Chambre de Luciano PerleMer 17 Aoû - 18:00

La minute que prit la jeune domestique pour se rendre jusqu'à l'appartement de Luciano était une minute de trop. L'aristocrate la détailla en silence, les lèvres pincées, le dédain clairement affiché sur son visage. Il l’avait déjà aperçue à plusieurs reprises dans le Palais, bien que ce soit la première fois qu’elle soit proprement mise en sa présence. Il était grand temps qu'on lui apprenne à la fois quelle était sa place et à qui elle avait à faire.

Son examen terminé, la voix du noble se fit glaciale quand il fit remarquer :


« Je savais que le Prince se faisait indulgent – pour ne pas dire, bonasse – avec ses domestiques. Par contre, je n’avais aucune idée qu’il allait jusqu’à tolérer leur fainéantise. »

Jetant un coup d’œil rapide à l’horloge richement décorée posée contre le mur, il énonça du même ton péremptoire :

« Vous avez pris exactement une minute et trente-quatre secondes avant de vous présenter ici. Contrairement au Prince Elio, j’ai pour dire qu’un domestique doit constamment être remis dans le droit chemin, afin qu’on lui rappelle l’obéissance, la discipline et la diligence, ces trois qualités indispensables aux gens de maison. Vous avez visiblement une lacune dans au moins une de ces trois compétences, jeune fille. Je veillerai à en glisser un mot au Prince, car la condition d’un homme se traduit par la perfection de sa personne comme de ce qui lui appartient. Sa propriété s’étend de son Palais, à sa garde-robe tout comme ses domestiques. Vous ne voudriez certainement pas qu’on pense du mal du Prince parce qu’il se fait trop bon dans le choix de ses servants, n’est-ce pas? »

Luciano finit sa phrase en souriant d'un air faussement prévenant. Puis, il se détourna et marcha jusqu'à son bureau pour s'inscrire une note rapide au sujet de la servante. Il ne savait pas encore s'il comptait réellement passer de la parole à l'acte. Tout dépendrait de l'attitude de la jeune fille. Si elle se révélait intéressante, peut-être consentirait-il à soulever l'épée de Damoclès qu'il faisait pendre au-dessus de sa tête. Dans le cas contraire, il ne manquerait pas d'en parler à Elio, seulement pour le plaisir de le réprimander sur un nouveau sujet.

Se tournant vers la domestique, l'homme formula sa demande de ce même ton froid.


« J'ai besoin de papier et ce, dans les plus brefs délais. Allez m'en quérir, j'attendrai ici. J'espère que, cette fois-ci, vous saurez vous mouvoir avec plus de rapidité, car je vous accorde une deuxième chance de vous racheter. Je vous conseille de la saisir, si vous ne souhaitez pas vous retrouver à quémander votre pain dans la rue, plutôt que de le chercher auprès des bonnes grâces du Prince. »
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Gabriella Delmonti
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MessageSujet: Re: La Chambre de Luciano   La Chambre de Luciano PerleMer 17 Aoû - 22:47

Même au pas de course, se rendre d'une pièce à l'autre prenait parfois du temps tellement le palais était grand, mais lorsqu'on attend, il est vrai que cela peut sembler long, surtout si l'on est de mauvaise foi.
Il ne fallut par contre guère plus de quelques secondes à Gabriella pour remarquer l'air dédaigneux de l'homme qui transpirait par tous les pores de sa peau.


*Décidément.. on dirait qu'il n'y a peu de gens aimables dans cette demeure...*

Se tenant droite, les mains croisées sur son tablier, elle attendit patiemment que le sermon se termine, avec un faux air contrit. Se sachant parfaiement dans son bon droit, aucune réprimande ne pouvait l'atteindre, sauf bien sûr, si c'était le Prince Elio voire Lorenzo qui les lui faisaient. Elle n'apprécia guère les attaques indirectes que l'homme fit au Prince. D'ailleurs, elle irait lui en toucher un mot. D'un autre côté, elle ne craignait nullement les médisances que cette personne pouvait rapporter à Elio à son sujet, persuadée qu'il avait une trop bonne estime d'elle pour croire un mot de cet abjecte personnage.

Lorsque l'homme formula enfin sa demande, Gabriella se retint de sourire, ce qu'elle fit avec brio, gardant un visage parfaitement sérieux. Elle se dirigea alors vers une commode de la chambre et l'ouvrit pour en sortir une petite pile de papier avant d'énoncer d'une voix claire et parfaitement calme.


"Monsieur aurait pu se passer d'attendre une minute et trente-quatre secondes pour continuer ses activités s'il avait prit la peine de fouiller un tant soit peu les tiroirs de sa chambre. Le Prince Elio ne choisit pas par hasard ses domestiques et prête grand cas de leur compétence. Ainsi, les serviteurs veillent constamment à ce que les hôtes du Prince ne manquent jamais de rien."

Elle posa la pile de papier sur le bureau de Luciano puis se tourna vers lui avec un sourire non retenu.

"Je ne pense pas avoir besoin de me racheter mais j'espère avoir été assez rapide à votre goût. Maintenant, veuillez m'excuser, quelqu'un d'autre a besoin de mes services."

Et sans laisser le temps à l'homme de répliquer, elle tourna les talons et sortit de la chambre.

[Grand Salon]
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Luciano di Lorio
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Luciano di Lorio


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MessageSujet: Re: La Chambre de Luciano   La Chambre de Luciano PerleSam 20 Aoû - 1:32

Luciano suivit la jeune femme des yeux, un sourcil relevé, alors qu’elle se dirigeait vers la commode de sa chambre. Il n’avait pas manqué de remarquer l’air faussement contrit qu’elle avait affiché et se demandait à présent quelle serait la prochaine carte qu’elle tirerait de sa manche. Elle ne paraissait pas tout à fait sotte. Et cette observation fut confirmée par la manière dont la servante lui remit une pile de papier suivie d’une petite tirade qui réussit presque à lui arracher un sourire autre que hautain.

Il la regarda partir sans un mot, puis une fois qu’elle eut quitté la pièce, se permit de sourire. Ainsi, c’était une insolente, une chipie effrontée que la domesticité n’avait pas encore réussi à briser. Qui aurait cru que, sous cet aspect plutôt commun, cette petite se serait révélé un tel divertissement. C’était ce type de servants qui était le plus amusant à briser. Les voir lutter, se débattre pour se draper dans les derniers pans du peu de dignité qu’ils possédaient déjà pour finalement les voir tomber à genoux, tête baissé. C’était à ce moment que Luciano leur donnait leur congé, lorsqu’ils avaient tout perdu, même leur fierté futile à laquelle ils s’étaient tant raccrochés.

Et après mûre réflexion, cette petite blonde était acceptable, rien d’exceptionnel, mais on pouvait poser les yeux sur elle sans être submergé par une vague de dégoût. C’était déjà bien, considérant le fait que la grande majorité de la populace provoquait cet effet chez l’aristocrate. De plus, quelque chose dans ces joues rondes lui disait que, malgré toute l’audace dont elle put faire preuve, la jeune domestique n’avait pas souvent goûté au fruit interdit. Les plus farouches étaient bien souvent les moins expérimentés en la matière. Ils tentaient de dissimuler leur ignorance derrière de ridicules idéaux tels que l’indépendance et la vertu, bien qu’au fond, ils ne fussent rien d’autre que des lâches et des sots incapables d’apprécier le plaisir des sens. C’était de la trop grande candeur et de ceux qui se vantaient trop ou trop peu dont il fallait se méfier. Là résidait le véritable danger.

Luciano n’accorda pas plus de pensée à la domestique. Qu’elle ait retenu son attention aussi longtemps était surprenant. Il lui faudrait la rencontrer de nouveau afin de s’assurer de la justesse de son appréciation. La lettre d’Andrea, à présent. L’homme revint à son bureau et fit la lecture de sa missive. La mention de la Princesse Bianca lui rappela qu’il l’avait vue prendre une gondole pour une destination inconnue. Il serait bon de découvrir le lieu où elle s’était rendue pour ensuite l’inclure dans son rapport, surtout si l’endroit se révélait répréhensible. Qui sait? L’aristocrate aurait peut-être même le plaisir d’en informer Elio et voir ces yeux d’ambre se plisser sous l’effet de l’irritation. L’homme blond quitta ses quartiers sans plus attendre, la perspective de causer la moindre contrariété au Prince Adorasti lui donnant des ailes.


[Chambre de Bianca]
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