| | Poèmes | |
| | Auteur | Message |
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Maschera Invité
| Sujet: Poèmes Ven 14 Avr - 16:27 | |
| bon ben, j'avais envie de vous montrer quelques-uns de mes poèmes, et textes poétiques... juste pour savoir si vous aimiez...
Alchimie
Alchimie aux mille saveurs Pestilencielle odeur d'arsenic De l'amour tu as l'aigreur Poison aux relents uniques
Ecorchée vive de l'intérieur Brûlée à tous les degrés Incapable de sentir la douleur En rêver serait un péché
Frénésie Liquide du malheur Prends l'âme et le corps Rends-les si tu veux au créateur Rends-leur si tu peux la souffrance, encore
La morsure cruelle du poison Brûlant les entrailles en l'heure Apporte-moi la déraison Débauche en tout honneur
Arsenic, cigue, soude, ou alors Peu m'importe la saveur Qu'aura ma proche mort J'en sens déjà la terrible langueur...
Dracula
Y a-t-il plus belle mort en soi Que celle qui se glisse insidieusement Dans les beaux draps de soie D'une jeune fille au teint bien blanc ?
Ah ! Créature de la Nuit Songe aux dents acérées, Toi, la luxure et l'envie A cette gorge tu viens t'accrocher...
Les lèvres ont enserré leur proie Impossible euphorie de l'amour Illusion qui peu à peu se boit La laissant vide pour toujours...
La douce utopie sanglante, écorchée D'une jeune fille à la gorge déchirée Auréolée de sang, d'une aura de chasteté Profonde comme la nuit, dernière volonté
Ô créature de sang et de mort Ce fluide vital que tu as pris En même temps que de la mariée le corps Voilà ce qu'est le prix
D'un insidieux effort Sans utilité apparente Futilité causant le tort De ces pauvres âmes errantes...
Inconscience
Comme une rose noire qui se fâne Lentement on sent s'éteindre l'âme Des doigts qui pressent une flamme Le temps ne s'en soucie et flâne
Les brumes matinales se dissipent Apparaît un spectacle désorienté Au milieu, la tour qui s'est écroulée Et autour, ces pierres qui s'effritent.
Une larme ? un mot ? Non, rien du tout Ici le silence est de rigueur, Au risque de fâner la fleur, Dans ce monde loin de tout.
Lieu Austère de Mort et de Beauté, Ce champ de bataille pour la liberté, N'est plus qu'une ruine dépravée, Entraînée dans un étrange ballet.
Jeu d'échec
Plus besoin d'armes, J'ai posé les miennes Dans mes yeux pleins de larmes Je fais tomber la reine.
Ne soyez pas étonnés, Si, laissant mon masque de dureté, Aux échecs, cette arène, Je fais tomber la reine.
Chaque pion compte Sur l'échiquier de la peine Et que ces mots remontent : « Je fais tomber la reine »
J'avance mon fou Et son âme peu amène D'un seul, un seul très bas coup Je fais tomber la reine
Et là sur l'échiquier Où le temps s'est arrêté D'une voix amère je peux affirmer Que ma reine est tombée.
La Mort Glacée
Je ne sais depuis combien de temps je suis assise, seule, dans cette geôle froide et humide. Un vent glacé s'engouffre dans la toile grossière qui me recouvre, je frissone. Je me recroqueville en essayant vainement de trouver un peu de chaleur. Tous les bruits se sont tus. Même le garde, là dehors, semble s'être assoupi. J'attend, j'entend la mort. Je trouve le courage de me lever et de regarder une dernière fois par la fenêtre. Les froids paysages de mon pays s'étendent sous mes yeux. Cela ressemble à un desert, mais de glace. Un blizzard gelé fait voler la maigre tunique que l'on m'a donnée. Je pleure et mes larmes deviennent glace. Déjà le froid engourdit mon cerveau, m'empêchant de réfléchir et de penser. Des hallucinations apparaissent, ainsi que des fantômes. Je vois des ballerines sur la glace, dans un ballet sans fin. Lentement mon corps s'effondre, et mon âme va rejoindre ces danseuses éternelles. Mon corps fut sans doute recouvert par la glace, je n'en sais rien, je suis prise dans ce ballet sans fin.
Voilà un ptit extrait, c'est pas trop pitoyable ? |
| | | George R Invité
| Sujet: Re: Poèmes Ven 14 Avr - 17:19 | |
| Ma chère amie, je ne suis point critique littéraire, mais je suis charmée par vos écrits élégants et raffinés et dont les lettres emmélées crient des vérités et des rêves que je semble avec vous partager.. Surtout en ce qui concerne mon grand ami le mort qui ne décède jamais. Votre jeu d'échec également m'a mise 'mat', si j'ose dire... Non, j'apprécie vraiment grandement vos vers et vos rimes qui réjouissent mes neurones assoiffés. |
| | | Lea Cadr Invité
| Sujet: Re: Poèmes Ven 14 Avr - 19:13 | |
| J'aime beaucoup le style de tes poèmes. Malheureusement, je suis incapable d'en écrire d'aussi beaux, même si je fourmille d'idées ! |
| | | Cilio de Invité
| Sujet: Re: Poèmes Sam 15 Avr - 0:00 | |
| Tu voudrais pas co-écrire avec cilio par hasard? Le côté noir de l'auréole blanche.. ^^
Non sérieusement c'est loin d'être pitoyable, je suis pas une grande fan de gore et de noir (quoique ça dépend des moments :p), mais j'ai beaucoup aimé "Le jeu d'échecs"... N'hésite pas à nous en montrer d'autres ^^ |
| | | Maschera Invité
| Sujet: Re: Poèmes Sam 15 Avr - 14:24 | |
| Bon bah, en voici d'autres ^^
Péchés Capitaux
Je suis la Luxure Amatrice de plaisirs interdits Je goûte aux saveur de la vie Je fais s'offusquer les robes de bure
Je suis le Désir, l'Envie Désir d'être ce que vous ne serez Désir d'un jour être différée Simplement envie d'avoir envie
Je suis l'Orgueil, L'Ego démesuré qu'on salue bien bas Qu'on regarde et qu'on bat Car on souhaite d'avoir sur le monde le même oeil
Je suis la Colère, Tornade fougueuse aux deux visages, Folie des tourments sans partage, La Destructrice de son ère
Je suis la Paresse, Celle du chat, de s'étendre, Dans des bras à l'odeur tendre, Pour lesquels je suis déesse
Je suis la Gourmandise, Les plaisirs sucrés et salés, Avec lesquels on peut me titiller La rondeur et la franchise
Je suis l'Avarice, Avare de sentiments Avare de compliments Je garde précieusement les délices
Enfin, je suis Jalousie Je me jalouse moi-même D'être celle que personne n'aime Celle qui donne la maladie
Hypocrisie
Tue-moi que je revive, Déteste-moi, je m'aimerai mieux, De l'eau que la flamme se ravive, De l'air pour calmer mon propre feu.
Hypocrisie, c'est un grand songe, Instinct grégaire de la créature humaine, L'amour n'est après tout qu'un mensonge, Une recherche illusoire et bien vaine.
Ah, ce beau Don Juan, Sourire hypocrite plaqué aux lèvres, Prince de nos rêves d'enfant, Ne crois pas me séduire, pauvre mièvre.
Etrangle-moi, que je respire, J'irai mieux si tu me blesses, Pour le meilleur et surtout pour le pire, De l'Hypocrisie je suis la déesse, Et c'est là ma plus petite faiblesse.
Âme
J'écorcherai ton âme J'en ferai de menus lambeaux Comme tu fis de mon Flambeau Comme tu me fis perdre la Dame
La Mascarade est terminée Les Illusions ont leur jeu Pouvoir perdre, je peux Mais point à l'infini... Damnée,
Mon âme l'est depuis longtemps, Cesse ces malédictions sans sens, Chaque chose en son temps,
Vois au loin l'horizon immense, S'emplir du rouge de ton sang, C'est moi qui t'ai tué, à temps...
La Veuve Noire
Je suis la Veuve Noire Créature au teint blafard Sur moi viennent les regards Ayez pour moi des égards...
Je suis la fille aux mains glacées Telles mon coeur, elles sont gelées, Je suis la Dame de Pique, Issue d'aventures épiques...
Autour d'eux je tisse ma toile, Autour d'eux je suis l'étoile, Lune Noire devant leur soleil Que je rougirai d'un liquide vermeil
Leurs squelettes embrasés Et les serpents enlacés Sur mon bras nacrés
Seront ma gloire, Ma grande victoire Moi, prêtresse du noir...
Requiem Doloris
J'aime cette douleur. Elle me va bien au visage...
Je préfère au sable blanc de la plage Les cailloux pointus pleins de chaleur.
J'aime la couleur rouge qu'ont mes larmes Quand je souffre et j'ai mal
Je préfère que blanches soient les armes Et que je les rougisse d'un fluide vital.
J'aime cette douleur lancinante, Elle me va si bien et me colle à la peau...
Je préfère les flammes troublantes A ces êtres qui font les beaux
J'aime cette douleur Elle me va bien au visage...
J'en mettrai encore d'autres si vous voulez ^_^ |
| | | Louisa d Invité
| Sujet: Re: Poèmes Sam 15 Avr - 14:27 | |
| Ma Charline Baudelaire... Tes écrits m'atteindront toujours... |
| | | Romana L Invité
| Sujet: Re: Poèmes Sam 15 Avr - 14:36 | |
| C'est assez noir, c'est le moins qu'on puisse dire, mais j'aime beaucoupo, même si je ne suis pas non plus critique littéraire ! ^^ Bravo ! |
| | | Maschera Invité
| Sujet: Re: Poèmes Sam 15 Avr - 19:36 | |
| Je suis dans ma lancée ^_^
Différence (dédicace à Louisa)
Tue moi, je vivrai mieux, Etrangle moi que je respire Même si je diffère à tes yeux J'assume mon point de mire
Blesse moi, je te rendrai la pareille Orgueil, paresse, narcissisme, Mets donc ton ego en veille Et observe... mon glauquisme
Je suis différente et j'assume Regarde comme on peut être beau Regarde moi marcher sur ton bitume Regarde ce que c'est de sortir du lot
Renaissance
Je veux mourir Mourir et renaître Echapper à mes maîtres Et enfin, renaître.
Me glisser dans une nouvelle peau Serpent en pleine mue Et là, au fond de l'eau, Mon âme est mise à nu...
Le phénix hors de ses cendres, Le feu d'une nouvelle salamandre, Dans les Enfers je suis descendue, Et Satan, en face j'ai vu !
Quel beau Diable en vérité Mais le Mal peut m'attirer, Alors jamais ne céderai.
Il ne faut jamais dire jamais ? Et que m'arrivera-t-il ? Je veux m'exiler sur cette île Et m'y perdre à jamais...
Remords pour un ange
J'ai ce sentiment profond du remord Qui encore en moi se cache et dort Ni tristesse ni amertume, Juste un regret qui me consume
Regret de ne pouvoir t'aider Que faire de plus, je ne sais Tu as éclairé ma vie Ne suis-je pas capable de le faire aussi ?
Je connais ton histoire et tes secrets Je sais ce qui te blesse et te plais Je se ce que tu aimes ce que tu hais Ce que tu caches et ce que tu connais
Les roses se fânent, les gens aussi, Se peut-il que tu perdes goût à la vie ? Tu es un rayon de soleil et tu nous éclaire Ne perds jamais ni chaleur ni lumière
Je pleure et mes larmes deviennent glace Je ne supporte plus cet hiver Pourquoi tant de malheur qui trépasse Dans tes yeux si joyeux et si clairs ?
Je connais ton histoire et tes secrets Je sais ce qui te blesse et te plais Je se ce que tu aimes ce que tu hais Ce que tu caches et ce que tu connais
Tu es un ange de douceur D'amitié et de chaleur Pourquoi sont-ce toujours les anges Qui souffrent ? Faites que ça change
Ton malheur, tu ne le mérites pas Et dans tes yeux hélas, il se voit Et moi je brûle de remord De n'avoir su inverser le sort
Je connais ton histoire et tes secrets Je sais ce qui te blesse et te plais Je se ce que tu aimes ce que tu hais Ce que tu caches et ce que tu connais
Larmes de sang
Des larmes de sang coulent sur ses joues Le vent emmêle ses cheveux Sa mémoire perdue au fond d'un trou. Les étoiles de ses yeux Effacée par les années La mort est proche, Elle le sent, elle le sait Elle attend sous le porche En se demandant pourquoi Elle ne le sait pas Son cœur est brisé En éclat il a volé Et l'épée de la destinée Soudain surgit Pour venir trancher Et en silence fend la nuit. Au matin trouvée Effondrée, éplorée, Sang et larmes, D'une même arme.
Le Dernier Jour
Assise sur le parvis d'une église Dans la nuit, si grise, Elle se perd dans ses pensées. Rongée d'amertume, Elle semble rêver Mais elle est tracassée par les remords Ses yeux se perdent dans l'infini Elle a eu sans doute tort Mais elle repense à la vie, Et se dit tout doucement Même si elle sait qu'elle se ment, Que de toute façon il n'y a plus rien, Elle se dit que ces cris ne sont pas les siens, Le menton posé dans les mains, Elle sourit et attend la mort, Qui vient faucher ses remords.
Agua
Tout les bruits se sont éteints A la lueur du matin, Seule, une fontaine en marbre Coule toujours Et à travers les arbres Du haut des tours, Traversant les âges En silence Cet incolore breuvage Sème la souffrance. Elle résonnera longtemps Accompagnée par le lent Rythme des pas, du temps. Un long et mélancolique concerto Au matin se finit Etrange mélodie Venue du fond des eaux Du fond des âges Qui pas à pas Se détruira Mauvais présage.
La Dame Blanche
Ses pas résonnent dans la brume Le silence lui éclate les tympans Lentement son âme se consume Elle a arrêté le temps.
La dame blanche si pâle Aux pieds vêtus de nudité Elle veut toucher les étoiles Oublier sa vanité.
Les roses de l'espoir ? Elles se sont éteintes. Maintenant qu'est venu le soir, Tout en elle perd ses teintes.
Pour elle rien n'a plus de sens Pour elle la Terre n'est plus ronde Elle cherche ses essences À travers le monde.
Ses longs cheveux noirs flottent derrière elle Pour elle il n'y aura plus d'étincelle La douce et belle oiselle Aujourd'hui s'éteint.
Fatalitas
Je voudrais pleurer, mais je ne peux pas J'aimerais aimer, je n'y parviendrais pas Mon bras pour étreindre ton âme, Mes doigts pour éteindre la flamme.
On peut tous s'envoler, il suffirait d'aimer, Mes yeux sont secs mais mon coeur est fendu, Pourtant de lui rien n'a jamais plu. C'est l'histoire d'une neige un soir d'été Je suis décédée avant d'y arriver.
Grimper les barreaux d'une main, un à un, Les sentir s'effriter sous des doigts maladroits Et tomber lentement, funeste destin
Dans un abîme sans fin, si droit, Laisser son âme au bord du gouffre Alors que l'air s'y engouffre, Je ne pense pas plus que je n'aime, Et tout ça est du pareil au même...
Tout est blanc...
Je me réveille. Tout est flou autour de moi. Je ne sens ni mes bras ni mes jambes. Un frisson me parcourt. J'ai l'impression d'être dans un rêve. Tout est blanc autour de moi. Les gens, les murs... Comment suis-je arrivée là ? Moi-même je ne le sais pas. Et puis c'est comme un flash-back : je revois l'homme, le revolver, la balle, mon sang, seule tache rouge sur mes draps si blancs. Tout cela me donne mal aux yeux, je les ferme... Pour ne plus jamais les rouvrir. Tout est blanc autour de moi, et moi, je suis noire.
J'écris ton nom
De tout les mots que l'on entend, Du murmure de tous les vents, De tous les noms des assaillants C'est le tien que je ressens
Flammes de pluie Vent de foudre On n'a qu'une seule vie Et ce n'est que de la poudre
J'écris ton nom A l'encre de chine J'écris ton nom A l'encre invisible
De cendre à cendre De poussière à poussière J'écris ton nom avant de descendre Dans les ténèbres glacées de l'Enfer
Le vent qui souffle à nos oreilles S'éteint en mille merveilles Poussière d'étoile et champs de bleuets Pour celui qui rien ne connaît
J'écris ton nom A l'encre de chine J'écris ton nom A l'encre invisible
Des rires sans joie Des larmes sans tristesse Rien que toi et moi Entourés de tendresse
Les elfes et les fées se sont tus Leur peau est mise à nu Alors que dansent les ombres Dans cette glace si sombre
J'écris ton nom A l'encre de chine J'écris ton nom A l'encre invisible
Epitaphe
Une chute, longue, libre. Seule dans l'espace infini, Je n'ai plus la force de suvivre, Plus la force de rester en vie.
Regarder le temps qui passe, Alors que le corps doucement se lasse Lutter contre des démons invisibles, Dans un dernier sursaut risible
La Fatalité fait bien les choses Elle fâne les plus belles roses Et ternit les âmes de ceux Qui n'ont plus aucun dieu.
Un sourire qui s'épanouit, Tel une rose, bientôt fânée, Et, seule dans ma dernière nuit Je pleure mes dernières pensées.
Voilà la collection intégrale... bonne lecture. |
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