VENISE
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 Les Fauteuils Coté Gauche

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Elio Lacryma Adorasti
Pourpre
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Pourpre
Du Bout des Doigts
Pourpre


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MessageSujet: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleJeu 15 Sep - 22:41

..
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Elio Lacryma Adorasti
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Elio Lacryma Adorasti


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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleLun 10 Avr - 23:05

[Pres de la porte]

Elio avait regardé Bianca et Ugo s'éloigner bras dessus bras dessous si parfaitement semblables et pourtant tellement différents dans l'attitude qu'ils affichaient à présent.
Le prince semblait distant et réveur tandis que sa soeur, soudainement volubile riait et s'accrochait à son bras.

Il continua de les observer du coin de l'oeil alors qu'ils s'installaient face à l'estrade, tandis qu'il traversait la salle, saluant d'un mot aimable ou d'un sourire les personnes qui lui adressaient la parole.

D'un acquiescement, bref mouvement de la tête et battement de paupières, il répondit à l'attente des musiciens qui guettaient son invitation pour commencer.
La musique aussitôt s'éleva, légère et aérienne ainsi qu'il l'avait souhaité.

Du regard il chercha un endroit plus ou moins déserté d'où, sans être la proie d'une foule d'importuns, il pourrait profiter de la musique ainsi que du spectacle coloré de ses hôtes.
Les fauteuils du côté gauche de la scène lui semblèrent parfaits et il s'y installa, croisant les jambes dans une attitude désinvolte qui lui était familière
.
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Francesc
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMar 11 Avr - 20:06

[Près de la porte]

De près, il semblait encore plus grand, sa longue silhouette élégamment déliée dans un fauteuil. Les jambes croisées, le regard songeur, il paraissait pris par cette musique douce et légère qui semblait soudain si triste à Francesco.


Le maître d'armes s'étonna que les fauteuils autour du prince soient encore vides. Voulait-il se mettre à l'écart? Et où était donc sa jeune épouse?

Entendant sans doute le bruit des éperons, il tourna la tête vers Francesco, coupant court à ses pensées.
Le Vicomte se retrouva soudain pris dans de grands yeux ambrés, brûlant d'un feu profond et interrogateur.

Il s'arrêta net.


"Bonsoir, Prince. Je suis Francesco di Salvi, époux de feu votre cousine Silvia Adorasti et donc, par la grâce de Dieu, cousin par alliance de votre noble famille. Je viens d'arriver à Venise et j'ai pris la liberté de venir vous saluer."

Il marqua une pause et s'inclina, selon l'étiquette.

Lorsqu'il releva les yeux, il fut marqué par la finesse des traits du prince. Lui aussi semblait si jeune ! Et pourtant... il y avait quelque chose dans ce regard qui échappait au Vicomte, lui qui pourtant savait si bien lire dans les coeurs...

Etait-ce réellement le même petit garçon si sage et si gentil qui lui avait souri ce jour-là? Quel genre d'homme était-il devenu?


"Nous nous sommes vus, je crois, il y a maintenant bien longtemps, le jour de mon mariage, à Florence..."

Le regard bleu sombre du Vicomte croisa le regard d'ambre. Que pouvait-il penser de lui, ce grand prince... Il n'était après tout qu'un pauvre soldat sans le sou qui venait demander un peu d'aide à un parent éloigné... Rien de bien glorieux... Lui qui autrefois avait été un des plus grands capitaines...
Se souvenait-il seulement de lui, de son visage, de son regard? ...c'était peu probable... De son nom peut-être?...rien n'était moins sûr...

Francesco savait pourtant que de l'issue cette rencontre dépendraient beaucoup de choses... S'il avait une chance de revivre, de forcer son impitoyable de destin, c'était maintenant qu'il devait la saisir...
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Elio Lacryma Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMar 11 Avr - 22:30

Elio tourna lentement la tête en entendant ce bruit d'éperons qui dénotait dans l'ambiance raffinée de la soirée.
Son calme regard d'ambre détailla la silhouette de l'homme qui se présentait à lui comme son cousin.
Di Salvi.. Il chercha le souvenir que ce nom faisait naître dans son esprit mais aucune image n'arrivait à se fixer que celle de son propre père rouge de colère qui frappait du point sur la table. La raison de cette rage qui lui avait échappée sur le moment venait de surgir devant ses yeux, évidente.
Les noces de sa nièce Silvia avec un homme de moindre naissance avait à coup sûr contrarié les projets de grandeur qu'Andrea nourrissait pour tous les membres de son clan
.

"Je ne jouerais pas le jeu des convenances en feignant vous reconnaître, Monsieur, bien que certain souvenir lié à vos épousailles me revienne de façon fugitive."

Il fit une pause, et son regard tomba sur les vêtements froissés et couverts de poussière. Bien qu'il se méfia de tous ceux qu'il pouvait supposer être envoyés par son père, il lui sembla que la mise de cet homme-là indiquait qu'il n'en faisait pas partie.

"Arrivez-vous de Florence à l'instant ? Si tel est le cas, vous devez être bien las et peu enclin aux mondanités. Avez-vous un logement décent qui vous attend à Venise ?"

D'un regard sans aménité, il éloigna un couple qui se pressait aux nouvelles et dont la femme tentait de dissimuler sa curiosité sous un sourire des plus engageants.
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Francesc
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMer 12 Avr - 14:29

Froid et direct. Voilà quel genre d'homme le petit garçon bien sage était devenu... " Je ne jouerai pas le jeu des convenances en feignant vous reconnaître, Monsieur... " L'accueil était on ne peut plus froid. Francesco avait espéré quelque chose de plus chaleureux...

Mais après tout, il aimait la franchise du prince. Le cousin pauvre ne devait pas s'attendre à être le bienvenu, et il était sans doute préférable que le prince ne feignît pas une politesse convenue à sa vue... Au moins, il serait franc.

Francesco remarqua alors que le prince ne semblait porter aucun maquillage, ce qui, selon lui, pouvait traduire également une certaine forme de franchise... Après tout, ses traits étaient sans doute assez fins pour plaire, sans qu'il eût besoin d'user d'un quelconque artifice...

Le vicomte remercia intérieurement le prince de chasser les curieux. Dans ce salon mondain, il avait un peu l'impression de passer pour une bête de foire...


" En effet je viens d'arriver de Florence. Je voulais vous saluer dès mon arrivée, mais j'ignorais que vous receviez ce soir... Je dois vous importuner, je m'en excuse..."

Le maître d'armes esquissa un sourire.

"Quant au logement, je vous remercie de cette attention, mais j'ai tout de même pris le temps de passer à une auberge en ville, qui se nomme la Taverne de l'Ours. J'y ai pris une chambre où j'ai pu laisser mes quelques bagages. L'endroit n'est pas fameux pour un vicomte, mais pour un pauvre soldat, il est luxueux..."

Le sourire de Francesco disparut. Son visage se fit d'un coup plus grave.

" Je compte m'installer à Venise. J'ai quitté le service du Prince de Médicis voilà quelques années, et depuis j'enseigne l'art du combat... Mais à présent tout a changé, il n'y a plus de Grands Ducs de Toscane et la ville est devenue autrichienne. La vie y est devenue pesante..."

Le ton de sa voix avait faibli et ses yeux fixaient le sol, évitant de croiser le regard du prince.

"Depuis la mort de mon épouse, plus rien ne me retient à Florence, et j'ai décidé de venir à Venise pour continuer à enseigner mon art..."

Il releva la tête.

"Mais je crains de vous importuner... Je devrais sans doute prendre congé."


Dernière édition par le Mer 12 Avr - 22:18, édité 1 fois
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Elio Lacryma Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMer 12 Avr - 21:35

Le Prince avait incliné la tête de coté, signe qu'il suivait les explications de l'homme avec grande attention.
Il sourit enfin.
Ainsi on venait, sans dire les mots par fierté, sans s'abaisser à demander vraiment, l'inviter à faire preuve d'un sentiment familial et de soutien. Il ne pouvait nier apprécier le sens de l'honneur dont le Maître d'armes, puisqu'il exerçait à présent cette charge, faisait preuve. Dans cette situation, il aurait lui-même sans doute agi de la sorte. La branche ainée se devait d'apporter soutien à ceux du clan qui le réclamaient et il ne comptait pas se soustraire à cette obligation.
Obligation qu'il acceptait de bonne grâce.
Ses yeux d'or pétillèrent quand il répondit de sa voix calme et basse
.

"Ainsi mon Cousin, vous enseignez l'art des armes. Ceci me semble fort honorable et utile. L'exercice est une chose qui nous fait défaut ici et je ne serais pas faché de croiser le fer avec un homme habile."

Il sembla réflèchir un court instant et reprit, sans cesser de sourire.

"La taverne de l'Ours.. Non, je ne vois pas. Mais sans doute êtes-vous meilleur juge que moi en ce qui concerne le confort d'un tel lieu. Pour ce qui est de m'importuner.. Si tel avait été le cas, je ne vous aurais point reçu et vous aurais fait demander de revenir plus tard. Mais je comprends fort bien que votre apparition en tenue de voyage au milieu de cette.. soirée vous mette mal à l'aise."

Son regard erra sur les personnes présentes avant de se poser à nouveau sur Francesco.

"Vous me pardonnerez cette familiarité, mais je ne vais pas vous renvoyer à présent, alors que vous devriez mettre à profit cette soirée où nombres de personnes influentes sont présentes pour laisser à chacun votre carte. Je ne doute pas que vous trouviez ici de nombreux élèves. Nous parlerons de votre installation dans la Cité demain, si vous le voulez bien."

D'un regard, il enjoignit le valet, qui s'était tenu non loin de là, à s'approcher.

"Conduisez Monsieur à mes appartements, et trouvez-lui une tenue qui convienne parmis mes effets."
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Francesc
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMer 12 Avr - 22:17

Le Prince semblait l'avoir écouté avec attention. Il sourit au Vicomte. Sa franchise le toucha. Il semblait prêt à l'aider. Jamais le maître d'armes n'aurait attendu cela d'un homme comme Andrea. Celui-ci s'était toujours montré distant et hautain avec lui, méprisant son amour pour Silvia et son amitié avec Alberto. Il semblait que son fils ne lui ressemblait pas...

"Je serais moi aussi très heureux de pouvoir croiser le fer avec vous, Prince..."

Francesco fut sincèrement surpris par la proposition d'Elio. Rester pour la soirée? Emprunter une tenue du Prince? Il ne pouvait pas... Depuis des années, il fuyait les salons mondains qu'il avait si souvent fréquenté autrefois, blâmant l'aristocratie et la bonne société florentine pour sa collaboration avec l'envahisseur autrichien. Lui au moins, avait toujours servi fidèlement son prince et n'avait jamais pactisé avec l'ennemi. Il avait renié bien des amis qui autrefois étaient des proches des Médicis et aujourd'hui s'affichaient avec des dignitaires autrichiens... Il avait fui le monde et avait trouvé le repos dans le fracas de sa salle d'armes...

Et à présent, il devait accepter de rester à cette soirée ou se pressait les aristocrates vénitiens, dont beaucoup ignoraient le sens du mot "Honneur" et auraient sans doute réagi à la manière de leurs homologues toscans dans des conditions similaires... Les années lui avaient appris à lire dans les coeurs et cette idée lui répugnait, mais il ne pouvait refuser la généreuse offre du Prince.
Et puis, après tout, celui-ci avait sans doute raison, c'était là l'occasion rêvée de faire de nouvelles connaissances...


"Je vous remercie de tout coeur, Prince, de l'attention que vous m'accordez."

Ne sachant que dire de plus, il s'inclina et suivit le domestique.



[Appartements du Prince]
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Rossana
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleVen 14 Avr - 18:37

[Près de la Porte]

Glissant sur le sol, Rossana Giuliani s'approcha du prince Elio Adorasti.
Son coeur battait la chamade, elle était à la fois émue et inquiète de rencontrer cet homme. Elle ne l'avait jamais vu, c'était un messager qui était venu lui apporter de la part de son maître cette invitation à la soirée Adorasti. C'était une chance à saisir, l'occasion tant attendue d'enfin pénétrer les salons mondains... Et peut-être en cas de succès, de s'y faire une place comme professeur de musique?

Elle retint cette envie de s'enfuir à toutes jambes comme une petite fille et fit de son mieux pour ne pas laisser apparaître le tremblement de ses mains. Retrouvant les gestes qu'elle avait appris durant ses années de pensionnat et d'éducation mondaine à la Pietà, elle s'arrêta à distance respectueuse du prince, et s'inclina dans une profonde révérence.

Tout ce qu'elle parvint à articuler fut un :

"Monseigneur..."
Bien moins assuré qu'elle ne l'aurait voulu.

Elle resta inclinée dans sa révérence, attendant un signe du prince pour se redresser.


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Elio Lacryma Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleVen 14 Avr - 21:52

La réverie du Prince fut interrompue par l'irruption dans son champ de vision d'un chatoyement de taffetas, au moment même où il quittait son fauteuil.
Il posa les yeux sur la femme qui venait de plonger dans une révérence parfaite. Il eut un moment de flottement pendant lequel il chercha à la reconnaître, en vain.
Puis un détail attira son regard, le chapelet qu'elle portait enroulé à son poignet et dont les perles retombaient gracieusement sur le dos de sa main. Il se souvenait à présent de ce récital auquel il avait assisté. L'artiste au clavecin, la danse fluide et hypnotisante de ses doigts habiles sur les touches d'ivoire et les perles du chapelet qui venaient, au rythme des notes, caresser de leur éclat la main élégante
.

Il eut un geste léger vers elle, une invite du bout des doigts.

"Relevez vous, Madame."

La voix teintée d'un reste de réverie, il sourit en la regardant se redresser.

"Vous m'aviez enchanté de votre talent et de la grâce avec laquelle vous aviez interprété certains morceaux de votre compositon lors de cette soirée de janvier. Je me réjouissais de vous entendre encore et certaines personnes de ma Maison à qui j'ai parlé de vous sont impatientes de vous découvrir à leur tour. Il m'eut paru tout à fait inconcevable de ne point vous prier de venir nous régaler de ce don ce soir. "
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Rossana
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleVen 14 Avr - 23:02

Rossana crut que son coeur allait s'arrêter. Le prince qu'on lui avait décrit si froid n'avait pour elle que compliments.

Elle se redressa lentement et offrit à Elio un sourire chaleureux, une vraie marque de reconnaissance. Qu'on était loin des convenances et des austères lois de l'étiquette! Il aurait été vulgaire et cavalier de dévisager le prince, et c'est à grand peine que la musicienne se retint de le toiser de bas en haut. C'était un homme de stature imposante et au port de tête princier. Elle se sentit minuscule devant l'indéniable supériorité du sang bleu.


*Même si je le voulais, même si j'arrivais à mes fins, je n'aurai jamais cette grandeur là*.
Elle avait attendu cette rencontre et cette soirée avec ferveur, et ce soir elle réalisait combien ce n'était pas son monde. Son coeur se serra ; elle ne serait jamais qu'un poisson qui rêve d'être un oiseau...

"Monseigneur, vous m'honorez"
Parvint-elle à articuler.
Sa voix trembla un peu, laissant deviner son trouble. Elle s'en maudit. Le prince pourrait prendre le frémissement de sa voix comme une insulte, comme si elle ne pensait pas ce qu'elle disait... Comment lui exprimer que justement, c'était sa sincérité la cause de son trouble?
Elle fut tentée d'ajouter quelque chose, une expression de sa reconnaissance, comme "Je ne puis vous exprimer ma gratitude devant l'honneur que vous me faites en m'invitant en votre maison" mais choisit de ne rien ajouter de plus.

*Point trop n'en faut!*

Elle se contenta d'esquisser une nouvelle révérence, sa façon à elle de se mettre à disposition du prince au regard doré qui se tenait devant elle.

"Je vous suis toute dévouée"

C'était une mise à disposition et il ne faisait aucun doute que le prince le comprendrait comme tel.
Rossana n'était plus que dévotion. Elle attendait les instructions du prince Adorasti.
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Elio Lacryma Adorasti
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Elio Lacryma Adorasti


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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleSam 15 Avr - 21:37

Le prince désigna d'un geste de la main l'estrade où se tenait les musiciens.

"Nous avons installé le clavecin ici, cela vous conviendra-t-il ? Je vous laisse bien entendu le choix des morceaux que vous interpreterez, toutefois.. J'apprécierais quelque chose de vif et d'élégant sans rien de pesant qui montre notre volonté de rendre cet endroit acceuillant. Le palais est ancien voyez-vous, il fut fermé trés longtemps, trop longtemps à mon goût et il est temps que tout ceci revive et retrouve le lustre qui fit sa réputation. Je compte beaucoup sur votre prestation pour y contribuer. Eblouissez-nous Madame, faites briller les yeux de mes hôtes et ma reconnaissance vous sera acquise."

Le regard d'ambre s'échappa un instant et se posa, interrogation muette, sur le visage d'un valet qui secoua la tête.

"Je ne vous cacherais point le poids qui pése sur vos charmantes épaules. Il était prévu que Mademoiselle Verucci vienne nous faire entendre quelques airs. Vous devez la connaître, elle a eu un gros succés dernierement à la Fenice et sa voix de contralto est un enchantement. Malheureusement, il semble qu'elle se soit absentée brusquement de Venise et nous n'avons encore pu trouver personne capable de la remplacer avec talent dans toute la Cité."
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Rossana
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleSam 15 Avr - 22:30

Rossana inclina le visage en signe de remerciement et d'approbation quand le prince lui indiqua l'estrade. Il y avait là 3 musiciens : un violoniste, un flutiste et une luthiste. Le clavecin tronait au centre de l'estrade, comme attendant celui qui saurait lui faire honneur.

Les joues de Rossana rosirent de plaisir.
"Monseigneur, c'est un honneur pour moi que d'être invitée à égayer de mon art les murs de cette maison."

Elle fit une nouvelle courbette :
"La réputation d'excellence de mademoiselle Verucci l'a précedée ; je serais enchantée de jouer pour elle, autant que je serais honorée de lui être présentée. Il est tout à fait regrettable qu'elle ne puisse être des nôtres ce soir, mais je ne doute pas qu'elle se fera connaître dès son retour dans notre cité."

La musicienne jeta alors un oeil vers la porte, comme si elle s'attendait à ce que la Verucci en franchisse le seuil. Elle le fit d'un mouvement imperceptible de la tête et s'en maudit immédiatement ; quel manque de politesse que de détourner le regard lors d'une conversation!
Furieuse contre son manque de maîtrise de soi, elle revint aussitôt au prince Adorasti mais ne parvint pas à soutenir son regard. Il la fascinait et la terrifiait en même temps à cause du pouvoir destabilisant qu'il exerçait sur elle. Elle avait mis tant d'années à apprendre à ne laisser transparaître aucune émotion en société, et un seul mouvement de cil du Prince lui faisait perdre ses moyens...
Elle rougit et s'en voulut aussitôt : elle une femme mûre et mariée, elle se comportait comme une jouvencelle!


"Puisse Dieu permettre que ma prestation de ce soir vous satisfasse ; si vous retrouvez la trace de Mademoiselle Verucci peut-être m'autoriserez-vous alors à jouer en sa compagnie pour votre Maison? J'en serai honorée!"
Elle s'autorisa une dernière révérence pour prendre congé du Prince qui l'avait invitée à rejoindre les musiciens sur l'estrade. Son coeur reprit peu à peu un rythme normal... Et la présence du magnifique clavecin aux touches d'ivoire fin lui fit oublier toute la rancoeur qu'elle avait contre elle-même.

[estrade des musiciens]


Dernière édition par le Sam 15 Avr - 23:43, édité 1 fois
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Iago degli Albizzi
Gentilhomme - Ca'Grazziano
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleSam 15 Avr - 23:39

[Près de la cheminé]

Iago avait quitté son cher fauteuil dans le but simple de rejoindre Elio. Evidemment, les choses sont toujours plus complexes dans la réalité que telle qu'elles sont pensées. C'est la dure réalité de la matière.
Ainsi, traverser une salle peut se révéler un exercice très périlleux. Même quand on s'appelle Iago degli Albizzi et qu'une silhouette cassée et déterminée crée chez les autres personnes présente, par son irrégularité déconcertante, une gêne inquiète qui les fait s'écarter naturellement du chemin, il y a toujours quelques importuns qui n'ont pas compris que vous voulez passer.

Iago eut besoin d'utiliser la voix, quelques "Vous me gênez, Madame" et autres amabilités du genre bien placées, parfois même il se vit contraint de pousser du coude les plus récalcitrants. Certes, il n'était pas absolument obligé de passer exactement entre les groupes de gens les plus compacts. Mais l'idée de devoir faire un détour à cause d'un attroupement bêtifiant lui était insupportable.

Lorsqu'il s'extirpa de ce magma infâme parce que humain, il vit un cataclysme se diriger vers Elio : une vielle femme à l'air profondément rébarbatif s'avançait avec un regard de prédateur vers Elio. Nul doute qu'elle allait l'entretenir pendant cinq heures complètes de choses profondément déplaisantes, comme la générosité, le devoir, et feu son mari.

Le pauvre Elio ne pouvait malheureusement pas voir arriver vers lui ce danger pour l'intelligence, que même un esprit entraîné comme celui du Prince Adorasti ne pouvait supporter sans dommages, étant donné qu'elle arrivait, traîtresse comme toutes les femmes, et cela malgré son âge, par derrière...

Iago accéléra le pas, prit un peu d'élan, et dans une élégante glissade, passa brutalement devant la digne douairière qui poussa un "oh !" de surprise choquée, avant de changer de direction. La glissade s'arrêta, un peu brutalement, dans le dos d'Elio.


"Oups, désolé… Ce n'est que moi…"

Iago, heureusement, n'avait que peu bousculé Elio (il aurait été mal vu sans doute que l'héritier Adorasti se retrouve propulsé sur le sol par un ami d'enfance devant tant de convives…). Profitant du fait qu'il était toujours derrière Elio et qu'il pouvait lui parler à l'oreille sans que les autres entendent et sans que cela paraisse trop étrange, il ajouta rapidement.

"Désolé de l'arrivée brutale, je devais te sauver d'une sinistre vieille… Et vraiment, je préfère cette salle quand il n'y a personne…"

Puis, voyant, dans la direction du regard d'Elio, la femme qui venait de le quitter en train de monter l'estrade, il la montra, fort impoliment, du doigt en tendant un bras par dessus l'épaule d'Elio.

"Qui était-ce, cette musicienne ? Elle me dit vaguement quelque chose…"
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Basileo
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 16 Avr - 0:14

[Fauteuils face à l'Estrade]


Basileo, regard rivé sur une donzelle richement apprétée, aux formes presqu'aussi généreuses que la taille de sa rivière de diamants, se dirigeait à grand peine vers le fond de la salle. La foule était maintenant dense et fort agitée. Ainsi, il dû déployer tout son éventail de réflexes pour se préserver des agressions. Evitant, tantôt la foudroyante attaque d'un coude décharné, tantôt une volée de postillons nauséabonds et même une fourbe estocade sur l'épine dorsale par un plateau en argent visiblement mal domestiqué...

Alors qu'il se rapprochait irrémédiablement de sa cible somptueusement équipée en mamelles, Basileo se fit couper la route par un véritable danger public. Ce dernier, qui manqua de peu d'écraser les pieds du pauvre Valcarenghi, termina sa route dans une glissade des plus gracieuses (mais pas vraiment des plus protocolaires). Le regard noir de Basileo dévisagea l'acrobate pour finalement se poser sur son interlocuteur ; le Prince Elio lui-même.

Il revint alors à l'esprit de Valcarenghi qu'il n'avait toujours pas salué son hôte depuis son arrivée à Venise. Horrible méfait qu'il fallait corriger dans les plus brefs délais. L'occasion était belle, mais la présence du casse-cou était rhédibitoire...

Aussi Basileo attrapa la première place vide qui se présenta et y déposa son auguste fondement. D'un oeil, il se lança dans une attentive observation du Prince. Dés que la "place" se libérerait, il surgirait....
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Graziella Rivieri
Courtisane
Graziella Rivieri


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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 16 Avr - 0:18

[Maison de la courtisane]

Près de la porte surgit alors un rayon de soleil. Non en fait ce n'était pas un rayon de soleil puisque la nuit était tombée, mais simplement une couleur vive qui se découpait dans l'encadrement de la porte. Une robe d'un rouge écarlate sur le fond noir du couloir sombre.

Son perpétuel sourire accroché aux lèvres, Graziella scruta la salle de façon méthodique, repérant les places des charmants messieurs et les endroits discrets de la pièce pour de douces conversations en tête à tête. Elle constata avec plaisir que la musique avait commencé et que les gens avaient pris place, un peu partout dans la salle de chaque côté de l'estrade. Tout était parfait.

Elle s'était séparée de Lea dans le hall ou elle avait laissé son long manteau qui l'avait protégée du froid mordant de la nuit. Sa servante était partie vers les communs du palais et Graziella brûlait déjà d'envie d'entendre Lea lui raconter les réactions des autres serviteurs sur sa mise.

Son regard couleur de glace se posa sur la silhouette élancée et élégante de l'homme qu'elle cherchait à rencontrer en tout premier : le Prince Elio. Ouvrant son éventail pour dissimuler un peu son décolleté -chaque chose en son temps-, elle s'avança vers lui alors que son interlocutrice venait de gagner l'estrade. A peine s'était-il retrouvé seul qu'une autre personne le rejoignait, un grand homme un peu dégingandé qui avait des manières semblait-il assez familières ; probablement un ami proche.


"Pardonnez mon arrivée tardive." commença-t-elle pour une entrée en matière directe. Graziella avait saisi un pan de sa robe et s'était inclinée avec une grâce sans pareille devant le Prince Elio.

"Pourquoi une femme doit-elle donc toujours mettre autant de temps à se préparer...?" poursuivit-elle en se redressant, son sourire charmant ne la quittant pas.

"Je vous suis fort reconnaissante de cette invitation et votre attention m'a touchée... Vous savez comme j'aime ce genre de.. babioles." dit-elle en refermant son éventail dans un petit claquement sec et portant son poignet près de son visage pour mettre en évidence le précieux bracelet d'émaux qu'Elio lui avait offert.

Elle pencha un peu la tête de côté pour regarder Iago avec un sourire franc et le salua de sa voix douce et sans détour.


"Bonsoir..."
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Elio Lacryma Adorasti
Prince - Ca'Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 16 Avr - 1:03

Le Prince suivit Rossana du regard tandis qu'elle gagnait l'estrade. Une élégance discrete, un port altier. Cette femme, malgré son age en imposait. Elle avait du etre tres belle ainsi qu'en attestait sa prestance et la grâce de sa démarche. Oui, quelques années plus tôt elle avait dû faire frémir plus d'un esprit et s'attirer sans aucun doute son lot de jalousies et de rumeurs.
Il se promit de se renseigner plus avant sur le passé de la musicienne et allait, à contre coeur, se diriger vers sa place réservée face à l'estrade, quand un choc le fit vaciller.
Aussitôt un souffle vint lui chatouiller la nuque.

Reconnaissant la voix de Iago, il sourit sans se retourner et croisa les bras
.

"Je pensais que tu n'arriverais jamais. Je n'étais pas loin de me résoudre à affronter seul cette soirée."

Il inclina la tête et le feu pétillant de ses yeux s'alluma sous ses paupières étirées de malice tandis qu'il coulait un regard vers son ami posté derrière son épaule.

"Que penses-tu d'un tel rassemblement d'inutiles ? N'ai-je pas eu une riche idée en les réunissant tous dans la même pièce ce soir ? Nous pouvons ainsi d'un seul regard embrasser tout ce que Venise compte de plus écoeurant et de plus vilement onctueux. Quant aux femmes.."

Revenant sur l'assemblée, son regard suivit avec un éclat différent une silhouette écarlate qui se dirigeait vers eux, semblant glisser plutôt que marcher et drainant tous les regards.

".. n'éloigne pas celle-ci."

La jeune femme toute de rouge vêtue s'était inclinée avec grâce et il lui sourit.

"Madame, c'est un plaisir que de vous compter parmi mes hôtes et cette fantaisie est bien insignifiante au regard de votre beauté. Mon ami que voici, me disait justement que cette soirée manquait d'esprits acérés. Qu'il soit rassuré à présent que vous étes là. Mon cher Iago permet moi de te présenter celle dont les charmes ne sont plus à vanter, Madame Graziella Rivieri que d'aucuns nomment avec envie LA Rivieri."

Sans détacher son regard de la courtisane, Elio remarqua l'arrivée de Valcarenghi qui alla prendre place dans un fauteuil à quelques pas.
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Iago degli Albizzi
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 16 Avr - 20:09

Iago avait ressenti un presque imperceptible pincement de joie aux paroles d'Elio. Il avait décidément raison de ne pas mettre cet homme là dans le même panier que tous les autres.

Il restait à moitié appuyé sur son ami en l'écoutant présenter sa soirée dans des termes tout à fait justes, se contentant de marquer son accord par un petit rire silencieux, à peine un souffle d'air.

Lui n'avait pas remarqué l'arrivée de Valcarenghi puisqu'il se fichait complètement de la masse informe autour d'eux.
En revanche, il fut surpris par la chute du discours et se redressa pour voir arriver une flamboyance rouge.

Démarche de reine et robe de catin. Une Cléopâtre.

Iago jeta un regard amusé vers Elio se demandant vaguement s'il se prenait pour Jules César ou Marc Antoine... D'autant qu'il ne savait pas très bien encore quel genre de personne était cette femme qu'il ne devait pas faire fuire par des propos inconsidérés...

C'est donc avec un regard curieux qu'il la regarda saluer et qu'il l'écouta parler. Parole claire, sous-entendu discret, faux aveu de l'infériorité de la condition féminine... Et surtout le regard clair et le bonsoir qu'elle lui donna...
Celle-là était une professionnelle de la séduction où il ne s'y connaissait pas en caractère humain. La même façon de s'adapter parfaitement à l'interlocuteur en face de soi que Matteo, mais avec un jeu, une maîtrise du jeu, un recul en plus.

L'éloge qu'en fit Elio lui donna les dernières clés. Rivieri. Il avait déjà entendu le nom. Il situait maintenant la personne.
Par ailleurs, il admirait Elio : il n'avait pas dit qu'il pensait que cette soirée manquait d'esprits acérés, mais il l'avait pensé. Elio était très fort pour deviner ce qu'il pensait. Ou lui-même était très prévisible. Peu importait.

Sachant maintenant exactement à qui il avait affaire, Iago se permit de regarder cette si célèbre dame de la tête au pied.
Et il émit un sifflement admiratif strictement prohibé de toutes les leçons de bonnes manières, avant de se retenir de justesse de s'accouder une fois de plus sur l'épaule d'Elio qui risquait de se lasser de lui servir de canne personnelle...


"Et bien Madame... Je dois dire que je n'avais encore jamais vu de femme (ou d'homme d'ailleurs) capable de porter une robe pareille sans ressembler à un morceau de viande avarié que l'on tenterait de mettre dans un bel emballage pour le vendre à prix réduit..."

Il était rare que Iago gratifie les personnes d'un compliment (à sa manière certes, mais compliment tout de même) comme première parole.
Mais il n'avait pas d'a priori négatif envers l'hypocrisie des si idiotement nommées "courtisanes". A la suite d'un long raisonnement, il en était venu à la conclusion que leur honnêteté était leur hypocrisie.
Après tout, un menteur avéré qui dit "je ne mens jamais" reste honnête avec lui-même et ne trompe que ceux qui veulent être trompés.

Et les courtisanes avaient au moins l'honnêteté de faire au grand jour ce que tous faisaient sous des masques de bienséance...
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Basileo
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 16 Avr - 22:03

La compagnie d'un Prince était apparemment toujours aussi convoitée. Basileo comprit bien vite qu'il était inutile d'attendre qu'Elio soit esseulé pour aller le trouver. Cela n'arriverait probablement pas de sitôt.

L'apparition de la jeune femme joua un rôle décisif. Valcarenghi ne résistait pas à ce genre d'appâts... Il posa les mains sur les accoudoirs de son fauteuil, puis se leva prestement. Il rajusta sa veste, puis passa une main dans les cheveux. Finalement il s'avança vers le petit groupe au milieu duquel siégeait le Prince.

Basileo fit en sorte de capter rapidement le regard du maître des lieux. Une fois la chose faite, il le gratifia de l'un de ses meilleurs sourires, suivi d'une révérence des plus respectueuses.


"Monseigneur, voilà déjà plusieurs heures que je cours en vain aprés votre personne... Aussi je ne suis pas malheureux de mettre enfin le crochet sur mon bienfaiteur !"

Sur ces mots, Valcarenghi inclina la tête à l'attention de la demoiselle puis de l'imprudent acrobate, pour finalement en revenir au Prince Elio, à qui il laissa le soin de procéder aux présentations.
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Lorenzo Dellaporta
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleLun 17 Avr - 23:57

[L'office]

Lorenzo avait confié les vêtements de la cantatrice à un valet, qui s'etait discrétement eclipsé. Lui était resté un instant près de la scène. Il avait craint, au vu de l'angoisse qui semblait étreindre la jeune femme, de la voir tourner les talons et renoncer à chanter et l'avait encouragée de son regard qu'elle n'avait pas même aperçu. Lorsqu'enfin elle s'était décidée à s'avancer devant le public, le majordome avait soupiré de soulagement. Voilà un bon soucis de réglé.

Très discret dans son habit noir, le jeune homme blond avait pivoté doucement, évitant d'attirer les regard par des mouvements trop brusques et avait cherché des yeux, dans l'assemblée élégamment parée, la noire chevelure du Prince Elio. Il avait fini par le voir, entouré de plusieurs personnes, ce qui fut loin de l'étonner.

Aussi souplement qu'un serpent, il se faufila jusqu'au petit groupe. Il reconnut de suite l'exhubérant Iago ainsi que le seigneur Valcarenghi. Quant à la dame...
Lorenzo eut un faible froncement de sourcils alors qu'il s'arretait à quelques pas du Prince Elio, essayant de capter son regard sans interrompre la conversation de manière inconvenante.
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleJeu 20 Avr - 1:55

Son regard clair glissé dans celui couleur or du prince, Graziella pencha la tête de côté entre minauderie et sourire ravi des compliments qui pleuvaient une nouvelle fois à son arrivée. Elle n'était pas prétentieuse, pas vraiment non, car elle acceptait très bien les critiques négatives et savait en tirer partie pour s'améliorer. C'était grâce à cela qu'elle était là où elle était maintenant. Cela dit, oui, elle aimait les compliments, plus que tout même.

Une boucle rousse vint caresser son épaule blanche, balançant légèrement au gré des allées et venues de son éventail. Son corset de brocard très baleiné n'était peut-être pas aisé à porter mais sa forme droite avait la délicieuse faculté de faire pigeonner ses seins de façon spectaculaire.

Lorsqu'Elio la présenta à son ami, Graziella pivota légèrement vers l'homme pour lui faire face de nouveau. Il avait son charme, un style bien à lui et original. On ne pouvait pas dire qu'il était laid, mais on ne pouvait pas non plus affirmer qu'il était beau. De toute manière quelle importance s'il était fortuné ? Celui-ci d'ailleurs la détaillait de la tête aux pieds. Ah voilà ce qu'elle aimait le plus avec les compliments. Qu'on la regarde. C'était d'ailleurs un peu le but de la manoeuvre, sinon elle n'aurait jamais mis pareille tenue.

Le sifflement d'admiration qui s'en suivit l'étonna, bien qu'il fut très flatteur à son goût. Elle n'eut guère le temps d'y réagir à part entière car les paroles qui suivirent lui laissèrent échapper un rire discret, mais clair et franc derrière sa main gantée.


"Et bien Monsieur... Je dois dire que je n'avais encore jamais rencontré d'homme capable de faire un compliment à une femme avec une franchise aussi déroutante."

Se tournant vers Elio elle ajouta.

"Prince, votre ami me plaît beaucoup. J'aime les gens sachant se démarquer des autres et la spontanéité de Monsieur me ravit."

Elle recula d'un pas quand un gentilhomme vint se joindre au cercle. Apparemment il cherchait le Prince et venait de le trouver.

"Dois-je envier notre prince d'être autant convoité ?" dit-t-elle avec amusement alors que d'autres hommes de la salle avaient les yeux rivés sur elle.

Son regard vint se poser sur le charmant jeune homme blond qui s'était faufilé en toute discrétion parmi la foule jusqu'au prince. Elle reconnut tout de suite le majordome tout mignon qui était venu lui remettre l'invitation à la soirée en personne. Elle ne le quitta pas des yeux, sachant pertinemment que son regard insistant pourrait peut-être le mettre mal à l'aise. Il semblait timide mais dans tous les cas il était fort charmant. Graziella cacha son sourire derrière son éventail.
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Elio Lacryma Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMer 3 Mai - 19:15

Le prince sourit aux paroles de Iago et un éclat de rire silencieux alluma les yeux d'or.
L'homme avait décidément le don de tourner les compliments de manière.. inattendue. Une autre femme, moins fine que La Rivieri aurait sans doute pris la mouche. Mais la courtisane était habile et son rire léger montra qu'elle prenait la chose avec humour.
Dieu qu'il aimait cet esprit vif qui se riait des convenances. Et peu lui importait les regards désapprobateurs que certains bien pensants lançaient sur leur petit groupe.
Voici bien où était l'avantage d'être prince, se moquer de l'étiquette à sa guise et sourire des mines renfrognées des puritains. Il suffisait de si peu pour troubler les esprits limités de ses concitoyens et il jouait cette partie avec une visible délectation.

Son regard se perdit un instant au loin, accroché par la musique, vive et délicieuse gourmandise pour les sens. Il se félicita intérieurement du choix de la claveciniste qui donnait à la soirée ce qu'il fallait de légereté et de grâce par son interprétation talentueuse d'une des pièces maîtresses de Scarlatti.
Puis, alors qu'il allait se détourner, une voix s'éleva, chaude et envoûtante qui capta toute son attention.
Vivaldi.
Son esprit fit un bond dans le temps, le renvoyant plusieurs années en arrière.
Une autre oeuvre du même compositeur, le Teatro della Pergola à Florence et la loge familiale. Et le trouble d'un baiser échangé derrière la tenture de l'arrière-loge, l'angoisse d'être découvert et le vertige dû à l'audace du geste.

Une voix d'homme le rappela à lui et son regard redevint limpide en se posant sur l'arrivant
.

"Courir ne sert à rien, mon cher Valcarenghi. Le bon moment finit toujours par se présenter. Connaissez-vous notre merveilleuse Graziella vers qui tous les regards se tournent ce soir ?"

Puis, s'adressant à Iago toujours appuyé contre lui.

"Mon ami, voici Basileo Valcarenghi dont je t'ai parlé plus tôt dans la journée."
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Iago degli Albizzi
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleSam 6 Mai - 21:18

Iago constatait que, effectivement, Graziella était quelqu'un d'intelligent. Bien sûr elle avait ses limites. Mais enfin, c'était normal, on ne pouvait pas en attendre plus. Il ne servait à rien de chercher à les faire remarquer : face à une personne exceptionnelle, on peut faire des exceptions.
C'est en partie à cause de cela que Iago décida de ne pas faire remarquer que ce n'était pas lui qui essayait de se démarquer des autres, mais les autres qui n'étaient pas capables de faire comme lui.

En partie seulement, parce que l'autre partie de l'esprit de Iago était trop occupée à remarquer à quel point, finalement, il connaissait le Prince Adorasti.
Iago se rendait compte qu'il connaissait bien Elio. Même plus que ça. Il le connaissait très bien, par cœur presque. Il n'avait même pas besoin de le voir pour savoir ce qu'il pensait. Rien que sa présence à ses côtés suffisait à lui dire qu'Elio en ce moment s'amusait.

Iago commençait même à se dire qu'il était peut-être capable de savoir précisément à quoi il pensait. Par exemple, juste à ce moment, Elio était en train de penser à quelque chose de lointain. Il y a avait quelque chose dans sa façon de se tenir qui faisait penser à Iago qu'il était en train de se souvenir de quelque chose… Un objet, une personne peut-être avait éveillé ses souvenirs ? Iago jeta un coup d'œil autour de lui, faisant attention à ce qu'il n'avait pas pris la peine de regarder auparavant. Mais rien.

C'est alors que subitement, la musique, qu'il n'avait jusqu'à cet instant qu'à peine entendue, se faufila dans sa mémoire et tissa un fil de pensée tout à fait similaire à celui d'Elio.
D'un coin de son esprit se profila une autre musique de Vivaldi plusieurs années auparavant.
Puis surgit une certaine ville…
Et plus précisément, un certain théâtre dans cette certaine ville...
Et plus précisément encore la certaine loge d'une certaine personne…
Et pour être toujours plus précis une certaine arrière-loge…
Et même une lourde tenture…
Et là...

Et là Iago s'étrangla.

C'est ce qui arrive, même aux meilleurs des hommes, lorsque, dépassés par des événements extérieurs ou intérieurs traumatiques, leur corps, au mépris de leur raison, tente à la fois de bloquer leur respiration sous le coup de l'émotion, d'inspirer sous le coup de la brutalité du souvenir, et de déglutir sous le coup de la gêne.

Iago donc s'étrangla et dans un réflexe de survie stupide et fort peu efficace, il s'en rendait bien compte, mais allez contrôler ce genre de chose, il se mit à tousser dans le vague, très vague espoir de camoufler sa gêne et de donner une explication presque rationnelle à la rougeur qui ne devait pas manquer d'envahir ses joues habituellement blafardes.

Si son premier réflexe avait été de se redresser, frappé par la vivacité du souvenir, il jugea plus stratégique, secoué par une quinte de toux maintenant plus qu'à moitié feinte, de se placer géométriquement perpendiculairement par rapport à Elio, de poser le coude sur l'épaule d'Elio et la tête sur le-dit coude, afin de tousser dans le dos d'Elio et non pas fort inélégamment à la figure de tous, mais aussi de cacher son visage aux yeux des autres.
C'était un autre réflexe complètement idiot, Iago le savait bien, normalement, il n'y a que quand on est tout petit que l'on pense être caché sous prétexte qu'on a mis ses mains devant ses yeux, mais il y a vraiment de ses choses qu'on ne contrôle pas très bien…

Evidemment, c'était un réflexe d'autant plus idiot et d'autant plus inutile que, un malheur ne venant jamais seul, Elio était justement en train de lui présenter Basileo.
Parfaitement incapable de retrouver ce qu'avait dit Elio sur ce personnage, toujours secoué d'une quinte de toux, et toujours agrippé à l'épaule d'Elio, ne montrant résolument au reste de leur petite assemblée qu'une jambe, une épaule et une touffe de cheveux, il fit un vague signe du bras que l'on pouvait interpréter sans trop se tromper comme signifiant "Je vous ai bien remarqué, mais si cela ne vous dérange pas trop, je vous regarderai plus tard, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous, je suis momentanément occupé à tenter de passer inaperçu".

Là, Iago songea qu'il devait atteindre le fond du gouffre du pathétique.
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Basileo
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleMar 9 Mai - 17:19

Est-ce qu'il connaissait Graziella Riviera? Pas encore non. Mais une chose était certaine, il ne demandait rien d'autre...

"Je n'ai pas encore l'honneur de connaître Madame, non. Mais, lors de ma périlleuse traversée de cette salle bien remplie, son nom a été prononcé plusieurs fois par une foule d'admirateurs s'accordant sur sa grâce. Je puis maintenant confirmer."

Valcarenghi se saisit avec délicatesse de la main de la dame en question et y déposa, du bout des lèvres, un baiser. Puis, le Gentilhomme se tourna vers la troisième personne, visiblement trés proche du Prince qui usait avec lui du tutoiement.

Proche est justement le mot. Collé pouvait aussi être usité, voire agrippé... En effet, Iago visiblement prit d'un malaise, d'un fou rire ou d'une mystérieuse crise s'était caché derrière le Prince, aprés être devenu écarlate et avoir toussoté de façon inquiétante.

Basileo arqua un sourcil en observant le malheur du pauvre homme. Il ne savait guère comment gérer la crise, sans avoir plus d'informations sur sa nature. Un bout de saumon qui ne passait pas? Une dent abimée par le temps qui se serait malencontreusement détachée de la gensive pour venir se coincer dans la gorge? La vue d'un convive aurait déclenchée une crise de panique? Toutes les intrigues étaient envisageables, d'autant plus que les connaissances de Basileo pour la Science de la Santé étaient fort limitées.

Hésitations et perplexité. Fallait-il appeler un médecin? Donner une énorme tape dans le dos du bougre? Attendre que cela passe? Ne pas faire attention au spectacle?

Finalement, Basileo se contenta de regarder consécutivement Iago, Elio puis Graziella, attendant de voir ce qui se passerait.
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 14 Mai - 1:51

Toute occupée qu'elle était à dévorer du regard le majordome, Graziella ne remarqua pas immédiatement le regard perdu dans le vague du prince Elio. La musique était agréable, coulant à ses oreilles comme un doux murmure mélodieux. La jeune femme aimait la musique mais elle la trouvait encore plus appréciable en charmante compagnie, ne la relayant qu'à la fontion d'ambiance de fond, plutôt qu'à un spectacle qui occuperait toute son attention. Car son attention, elle, était toute occupée par la gente masculine qui gravitait autour d'elle.

En parlant de gente masculine, le prince Elio vint à prononcer son nom pour faire les présentations au gentilhomme qui s'était avancé dans le groupe. Elle pencha légèrement la tête de côté, lui abandonnant la main qu'il baisa avec délicatesse. Une étincelle d'amusement, mêlé d'intérêt, pétilla dans son regard et étira légèrement ses lèvres rouges en un sourire presque imperceptible.


"Un plaisir partagé, monsieur Valcarenghi..."

C'est à ce moment là qu'une toux subite détourna son attention du gentilhomme. L'ami du prince avait pris quelques couleurs sur le haut des joues avant qu'il ne s'agrippe à l'épaule d'Elio. Elle en fut surprise, bien que cela l'amusa un peu de voir la complicité affichée des deux hommes.

"Tout va bien monsieur Albizzi ?" demanda-t-elle en dépliant à nouveau son éventail. Son regard glissa dans celui de Basileo un instant avant de poursuivre d'un ton faussement détaché.

"La musique a toujours eu le don de rapprocher les gens et je vois que cette fois encore elle remplit son rôle. A moins bien sûr qu'une telle... proximité ne vous soit habituelle, voire... recherchée ?" demanda-t-elle en prenant un air parfaitement innocent derrière un sourire diablotin.

Continuant d'agiter son éventail vers son cou blanc et poudré, Graziella jeta un coup d'oeil vers la terrasse déserte avant de fixer à nouveau Basileo.


"Il commence à faire un peu chaud dans cette salle..." dit-t-elle au gentilhomme tout en le fixant de son regard bleu glacier. "Un peu d'air me serait agréable... Messieurs, vous ne m'en voudrez pas d'aller me rafraîchir un instant." ajouta-t-elle en se tournant cette fois vers le prince et son ami comme si la fin de cette phrase leur était exclusivement destiné.

Graziella s'inclina face au prince en une gracieuse révérence, puis, sans attendre de réponse, s'éloigna dans un froissement de soie, adressant un petit sourire mutin à Basileo en passant devant lui en une invitation silencieuse.


[La Terrasse]
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Elio Lacryma Adorasti
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MessageSujet: Re: Les Fauteuils Coté Gauche   Les Fauteuils Coté Gauche PerleDim 14 Mai - 20:10

Tout en continuant de sourire, Elio glissa la main dans son dos pour venir à son tour agripper le velours du pourpoing de Iago. Un petit coup sec, de manière à attirer son attention, lui faire remarquer combien il était vain de chercher à passer inaperçu dans une soirée où l'intérêt de la plupart résidait dans l'observation des faits et gestes de chacun.

Aux paroles malicieuses de la courtisane, un sourire en coin naquit sur les lèvres du prince et ses yeux d'or s'allongèrent. Visage aigü de félin, humeur à jouer. Et sa voix, basse et chaude
.

"Certaines compagnies, certaines proximités sont comme vous le savez mieux que personne, fort agréables et recherchées en effet. Quant à la musique.."

Un grand feu sembla couver dans les yeux d'ambre tandis qu'il se posaient sur les lèvres carmin de la jeune femme.

".. souhaitons qu'elle remplisse encore son rôle, comme elle l'a fait par le passé."

A nouveau, un trouble furtif dans le regard du prince, vite eclipsé par l'amusement évident avec lequel il accueillit l'intérêt non dissimilé que la courtisane portait à Valcarenghi.
Il la regarda s'éloigner, la démarche à peine ondulante vers la terrasse.
Dangereuse.
Infiniment.
Délicieux piège dans lequel il était si plaisant de tomber.

Un regard complice à peine esquissé vers le gentilhomme
.

"Succombez, Mon cher Valcarenghi. L'hésitation n'est point de mise. Faites des jaloux, qu'ils vous haissent de la chance qui est vôtre ce soir. La dame est changeante et son intérêt vite dissipé, courez, perdez-vous.. vous vous retrouverez plus tard."

Un mouvement détourna son attention.
Lorenzo se tenait à quelques pas, silencieux dans l'attente de son bon vouloir.
D'un battement de cils, le prince lui fit signe d'approcher
.
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