Adolfo di Barjavelito-Gentilhomme et ingénieur-Ca' Adorasti

Nom : Di Barjavelito
Prénom : Adolfo
Age : 23 ans
Condition Sociale : Gentilhomme, Scientifique

Apparence physique :

N’y allons pas par quatre chemins : Adolfo est un nain. Probablement un des rares sous-hommes a avoir survécu au-delà d’une dizaine d’années dans cette Europe qui laisse si peu de chances aux plus faibles. Un mètre et des poussières depuis la dernière fois qu’une servante maladroite l’avait mesuré non sans laisser un infime petit sourire qui lui coûta la vie. Son corps va à l’encontre de tous les critères esthétiques érigés de son temps : un tronc grotesque et disproportionné, des bras trop courts s’achevant sur des mains de taille normale et tremblantes. Ses jambes sont elles aussi bien trop courtes, se terminant par des pieds normaux et encombrants, lui donnant une démarche si particulière, claudicante, voire ridicule. On lui attribua très vite des surnoms peu flatteurs le comparant à une marionnette désarticulé ou simplement un horrible petit lutin. Pour finir et sans nul doute le clou du spectacle, sa tête difforme, mal taillée et asymétrique. Adolfo possède ce teint cadavérique caractéristique des mal portants : il ne parie d’ailleurs pas cher sur sa survie après trente-cinq ans. Un front proéminent laisse apparaître des cheveux dégarnis et coupés ras de couleur roux, « comme le diable » disent les idiots. Une épaisse moustache vient heureusement camoufler une petite partie de son visage et couvrir ses lèvres mal dessinées. Son physique ingrat lui fait paraître dix ou quinze ans de plus qu’il n’en a vraiment, portant souvent à confusion en société. Si l’on ne s’intéresse à ce petit homme qu’aux premiers abords, on n’y trouvera que matière à de longs fous rires entre nobles décérébrées ou un mépris des plus fort. Mais Adolfo Di Barjavelito porte le regard de ceux qui en savent trop, avec ses yeux plein de perversité peinant à dissimuler une intelligence diabolique et un amour prononcé pour le vice. On n’a jamais vu Adolfo sourire, ni prendre plaisir à quoique ce soit d’ailleurs même si les rumeurs vont bon train à son sujet…
Ce nain à l’allure si fourbe est capable au niveau vestimentaire des pires extravagances : affichant sans honte des costumes hautement colorés et luxueux, il se complait dans l’image de dégoût et d’horreur qu’il peut insuffler à chacun, les dévisageant jusqu’à les faire rougir.
Sa voix est loin d’être agréable à l’oreille : il semble être enfermé dans une mue éternelle , passant quasi-instantanément du grave à un aigu enfantin , effet amplifié lors de ses crises colériques.
Finalement ce petit homme porte en permanence à sa ceinture une bourse de velours contenant un silex lui servant à enclencher son pistolet à rouet décoré de façon excessive qu’il ne quitte jamais, un corps bien trop faible pour porter la moindre épée, le bras trop court pour utiliser correctement un poignard.

Caractère :

Il se chuchote dans les couloirs obscurs des palais que la folie d’Adolfo Di Barjavelito proviendrait de sa naissance même : fruit d’une union consanguine, il serait donc totalement dégénéré. Effectivement, son caractère sied à merveille à son physique exécrable : dépourvu de toute grâce, Adolfo est un personnage grossier, insultant. Il méprise les pauvres tout comme la noblesse et ses formalités : il ne s’y conforme que lorsque la situation le demande, préférant largement s’étendre sur de longs discours obscènes à l’égard de quiconque lui aurait parlé de travers. Le nain florentin a développé au cours de sa courte et triste existence un puissant complexe d’infériorité qui n’eut pour seule conséquence que le décuplement de sa soif de pouvoir démesurée et le mépris de tout homme, se révélant un parfait misogyne en faisant payer à l’ensemble de la gente féminine la frustration accumulée lors de sa jeunesse et les rires en coin. Il hait encore plus les nains eux-mêmes, détestant l’image désagréable que ces derniers peuvent lui renvoyer. En un terme plus familier , Adolfo est une pourriture de la pire engeance, cachant à peine son goût pour la violence , les courtisanes et certaines activités particulièrement ignobles qu’on lui attribuerait sans jamais pouvoir le prouver. Di Barjavelito affiche sans honte sa passion pour le luxe, allant de pair avec sa cupidité sans bornes. Impatient de notoriété , on ne peut lui en trouver que dans son atelier froid et sale dans laquelle toute son intelligence s’exerce enfin dans toutes sortes d’œuvres d’ingénieries nécessitant de profondes connaissances en physique. Reconnu comme génie par ses professeurs de son ancien pensionnat, ils sont d’ailleurs bien les seuls à avoir repérer chez lui un tant soi peu d’éléments positifs.